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Ce que vous allez apprendre sur cette page
Une des méthodes de déploiement des objectifs couramment observée est l'utilisation des MBO (Management By Objectives). Le MBO consiste à déployer les objectifs en suivant l'organigramme hiérarchique de l'entreprise. Les objectifs sont attribués par les managers aux personnes de rang n-1. Une fois les objectifs délégués, les managers n'ont plus qu'à surveiller l'atteinte des objectifs qu'ils ont confiés à leurs subalternes. Ce mécanisme d'attribution des objectifs est reproduit dans toute l'entreprise depuis le directeur général jusqu'aux ouvriers. Bien entendu, au fur et à mesure de leur déploiement, les objectifs deviennent de plus en plus précis et localisés, répondant du même coup aux besoins de la direction et du secteur concerné.
Le mécanisme de déploiement est pertinent dans la mesure où les responsables de secteurs sont les personnes les plus aptes à établir des objectifs réalistes et cohérents avec la mission du service. Ils ont dans leurs mains la possibilité de synthétiser les opportunités et les contraintes du secteur.
Cependant, le mécanisme d'évaluation sur lequel repose le MBO est lui plus discutable. Ce type de management par les résultats peut présenter des risques. Le jugement des managers se fait sur la capacité des collaborateurs à atteindre des objectifs. Cela peut engendrer une pression dégradant le climat de travail dans les entreprises. Avec cette méthode, les collaborateurs ne sont pas jugés sur les efforts exercés pour atteindre les objectifs, mais uniquement sur les résultats. Bien entendu certains responsables appliquent intelligemment le management par les objectifs en relativisant l'atteinte de ces objectifs en fonction du contexte, ce qui permet de diminuer les effets pervers du système.
En outre le MBO ont le gros défaut de ne pas faire apparaître clairement de liens entre les objectifs de l'organisation. Lorsque le MBO sont établis, on ignore les impacts qu'auront les objectifs sur l'activité de l'entreprise. Si l'atteinte d'un objectif dans un service de l'entreprise compromet l'atteinte de dix autres objectifs dans le reste de l'entreprise, que reste-t-il du bien-fondé de la démarche ?
Cette méthode crée donc un certain flou au niveau de la hiérarchisation des objectifs et pose des problèmes au niveau de la communication et de la compréhension des objectifs stratégiques dans l’entreprise. Comment, dans ce cadre, responsabiliser les managers aussi bien sur la performance verticale que sur la performance horizontale ?
Il existe une alternative au MBO qui donne une approche basée sur les méthodes MBM (Management By Methods). Ce système aide les entreprises à déterminer quel processus doit être changé pour atteindre les objectifs. Pour pouvoir utiliser efficacement le MBM, les entreprises doivent considérer leurs activités comme des composantes d'un système plus grand. Donc les départements d'une entreprise doivent être considérés comme un ensemble travaillant pour un même but et non comme des entités séparées ou des centres de profits en compétition. Les actions sont centrées sur le capital humain et l'apprentissage organisationnel.
On se doute bien que les actions menées en entreprise n'ont pas toutes le même impact sur l'organisation. Certaines ont une portée locale, et d'autres ont une portée plus globale.
Etant donné la multitude d'actions qui sont engagées dans l'entreprise, comment être sûr qu'elles ne vont pas être contradictoires ou redondantes ?
Il est d'ailleurs fréquent de rencontrer des problèmes de cohérence entre les actions d'amélioration.
L'exemple n°1 ci-dessous met en évidence la problématique de la cohérence des objectifs. Ce type de problématique est présent à de nombreux niveaux dans l'entreprise.
Un responsable de ligne de production, suite à un entretien individuel avec son supérieur, se voit confier la mission d’augmenter le TRS (Taux de rendement synthétique) sur sa ligne pour le prochain entretien qui a lieu 6 mois plus tard.
Parallèlement à cela un audit interne mené dans l’atelier de production a mis en évidence le manque de polyvalence des opérateurs. Il est donc demandé au responsable de ligne de mener une campagne de formation pour résoudre le problème.
Le responsable se voit donc attribuer les deux objectifs suivants :
Il se trouve ainsi face à des objectifs contradictoires. Certains opérateurs étant en phase d’apprentissage, ne travailleront pas à 100% de leur capacité. La campagne de formation aura un donc impact négatif sur le TRS.
Les actions d'amélioration peuvent échouer dans les circonstances suivantes
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